mercredi 28 mai 2025
Les titres boursiers liés au PIB résultent d’une restructuration de la dette datant de 2015 et permettant une forte augmentation des paiements en cas de croissance économique, mais pas de baisse correspondante des paiements en cas de chute de celle-ci. Après s’être effondré en 2022 à la suite des invasions russes, le PIB ukrainien a recommencé à croître en 2023 grâce à l’aide internationale et à la production militaire destinée à la défense de l’Ukraine. Selon les médias, des paiements allant jusqu’à 6,6 milliards de dollars pourraient être dus, soit 2,5 fois la valeur initiale des titres boursiers. Les détenteurs de ces titres ont refusé d’accepter une restructuration équitable de la dette proposée par le gouvernement ukrainien.
Sébastien Brion, de la Plateforme Française Dette et Développement, déclare : « Les créanciers privés, comme Aurelius Capital Management, font encore une fois preuve de leur poursuite perpétuelle de profit, même quand celui-ci se fait sur le dos de populations en guerre. Leur refus de négocier un rééchelonnement prouve qu’en l’absence de régulations internationales, ces acteurs ne cherchent pas à coopérer vers une solution commune mais à profiter de situations de crise pour accumuler davantage de bénéfices. »
Sotsialniy Rukh et les organisations européennes partenaires appellent :
• L’Ukraine à refuser d’effectuer tout paiement tant qu’une restructuration durable n’a pas eu lieu dans l’intérêt d’un redressement juste de son économie.
• Le G7 à protéger l’Ukraine politiquement et juridiquement, notamment en bloquant toute action devant les tribunaux européens, en particulier au Royaume-Uni.
• Le FMI à continuer à soutenir l’Ukraine, même si l’Ukraine n’honore pas ses engagements.
Contact presse :
s.brion@ccfd-terresolidaire.org
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